Alors que Le Monde claironne
Cannabis thérapeutique : le gouvernement avance vers une généralisation en France
Les parlementaires avaient voté fin 2023 des mesures qui devaient permettre la commercialisation de traitements. Mais jusqu’à mercredi, le ministère de la santé ne les avait pas notifiées à la Commission européenne, bloquant leur entrée en vigueur.
On peut se poser la question de "pourquoi si tardivement" [1] ? Cannabis médical en France : entre le scandale et la honte...
Pr Nicolas Authier sur Facebook : Cannabis médical (saison 7 - épisode 3)
Les textes réglementaires sont notifiés à l’Europe. On en saura plus dans 3 mois !
En attendant, les patients déjà traités auront toujours accès à leurs médicaments jusqu’au 31 mars 2026.
https://www.leparisien.fr/societe/sante/on-a-gagne-une-bataille-pas-gagne-la-guerre-feu-vert-du-gouvernement-pour-la-legalisation-du-cannabis-therapeutique-19-03-2025-CWUSPIPKG5E37PBCGADYVYLIJQ.php?at_creation=Le%20Parisien&at_campaign=Partage%20Twitter%20CM&at_medium=Social%20media
#sante #santé #douleur #cancer #scleroseenplaques #soinspalliatifs #epilepsie
@à la une
Et en commentaire à son post ajoutait :
certains patients souffrant de pathologies graves engageant leur pronostic vital ne pourront pas attendre la fin du processus réglementaire. Permettre d’inclure de nouveaux devrait être discuté.
🚀 Nous pouvons et nous devons faire mieux pour soulager la souffrance et améliorer la qualité de vie des patients.
Bertrand Rambaud, fondateur d’ICARE et initiateur des colloques internationaux de l’IACM en France, un temps membre du CSST qui a engagé l’expérimentation en 2021, se fendait de ce commentaire en reprenant la publication du Pr Authier sur le même réseau social :
"On n’apprend pas grand-chose de plus, les patient(e)s inclus(e)s dans l’expérimentation auront leur traitement jusqu’ 31/03/2026,
une expérimentation qui a commencé un 26 mars 2021 et qui devait durer 2 ans ! Juste l’impression qu’on se fiche de nous.Rappelle toi la méthadone... 25 ans .... on est encore dans les temps.... regarde les salles de consommations, quand une expérimentation dont ils ne veulent pas donne de bon résultats ils font trainer, c’est ça la france et sa conception moralisatrice des drogues et surtout ils n’ont rien à carrer de la santé publique quand sa touche des usagers de drogues ou des malades, leur fausse compassion fait gerber.... quand à leurs intentions .... j’ai 5 contrindications pour en cas de généralisation rentrer dans le programme, pourtant des médecins français m’ont prescrit du cannabis a aller chercher dans des pharmacie aux Pays Bas et il n’y a eu aucun problemes. quand la frilosité et le morale se mettent en politique, ou elles n’ont rien a faire, le résultat n’est jamais reluisant ..... et la on a une assemblée et un gouvernement hors sol ...."
Résumé des épisodes précédents :
Où se rendra pour mourir, une euthanasie, une enseignante gardoise nommée Sandra Rey, qui se sera moins suicidée dit-elle, qu’on ne l’aura tuée...
"On a signé mon arrêt de mort », dit à Midi Libre Sandra qui est enseignante, et dont les yeux sont brulants de colère et humides de larmes, qui est âgée de 53 ans et qui depuis 17 ans, est assiégée de douleurs atroces -une névralgie pudendale, que seul le cannabis était parvenu à atténuer depuis trois ans : le cannabis thérapeutique, dont l’usage expérimental a été autorisée en mars 2021 et qui sera à nouveau banni dans six mois -l’expérimentation prendra fin, décision gouvernementale... Sandra a fait partie des 1850 malades qui se sont prêtés à l’expérience, cela a été pour elle un soulagement inespéré, "mon dernier espoir dans l’enfer que je vivais"... Mais avec le retrait annoncé , Sandra a décidé de se sevrer, elle prend des antidouleurs qui ne lui font rien sinon l’épuiser, une molécule plus puissante que la morphine qui aux Etats-unis, a fait 500000 morts, elle souffre comme avant, elle n’imagine pas ce retour en arrière, elle parle de la Belgique, lui laisse-t-on un autre choix...
Et avec d’autres Sandra illustre la cruauté d’une volte-face de l’Etat , le cannabis thérapeutique devait entrer dans le droit commun, être validé, en janvier prochain, avait dit autrefois le Président Macron... Est-ce fini ? Les défenseurs du traitement espèrent une prise de conscience, combien de temps faut-il se battre pour ne plus souffrir autant ?
Pour Nicolas Authier, qui dénonce la « paresse intellectuelle » et le « dogmatisme » de l’exécutif macroniste, cet immobilisme politique montre bien que les dirigeants politiques « n’ont toujours pas compris le sujet du cannabis médical ». Le spécialiste pointe notamment la présence à la table des discussions du ministère de l’Intérieur - dirigé par le très droitier Bruno Retailleau, après le pas beaucoup moins droitier Gérald Darmanin - et de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA), qui ont pris « davantage de place » que le ministère de la Santé.
Ce jeudi, auprès des autorités sanitaires, le médecin a dénoncé « l’inhumanité de la MILDECA, la branche armée bien qu’incompétente du ministère de l’Intérieur, qui s’oppose, sans compétence ni légitimité, à l’accès à ces médicaments ». Lui dénonce le « fantasme » consistant à faire du cannabis médical un « cheval de Troie » qui pourrait inonder le marché de la consommation récréative en France, celui-ci étant déjà « saturé » par les filières illégales.
[1] En 2010, Cannabis Sans Frontières adressait cette lettre à la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot : https://cannabissansfrontieres.org/lettre-a-roselyne-bachelot-narquin,129.html