Mardi 11 février 2025
Communiqué N°117 : Le sang sur les mains de Macron, Retailleau, Darmanin, Valls, Borne etc.
Cela fait plusieurs mois que de nombreux décideurs politiques pointent du doigt les personnes qui consomment des drogues comme étant à l’origine des effets délétères (violences, meurtres, insécurité, corruption, blanchiment) causés en réalité par la politique de prohibition. En effet, même si la répression est forte et que la Police se défonce pour obtenir des résultats probants (arrestations, saisies, démantèlement de réseau...), cette politique du statu-quo prohibitionniste offre des profits faramineux aux organisations criminelles impliquées dans le trafic de drogues.
Mais malheureusement, en France, le constat posé il y a plus de 15 ans déjà et les propositions de Cannabis Sans Frontières [1] demeurent toujours ignorées et caricaturées par les adeptes accros à la prohibition bête et méchante.
Un clip à deux millions d’euros pour promouvoir la guerre perdue contre les drogues. Quelle gabegie !
Pourtant, au pays des Droits de l’Homme on devrait être les pionniers d’une approche pragmatique et rationnelle, basée sur des données scientifiques, une politique de Réduction des Dommages et des Risques (RdR) novatrice et humaniste... Mais pour le moment, c’est une voie opposée à tout progrès, plutôt rétrograde et culpabilisatrice qui est mise en oeuvre, comme en témoigne cette campagne de sensibilisation à deux millions d’euros lancée par la MILDECA sous la férule du Ministre de l’Intérieur, le réactionnaire raciste Retailleau !
Plusieurs organisations prennent position pour que cesse cette propagande d’un autre âge, totalement délirante, comme par exemple le communiqué de Psychoactif, celui de la Fédération Addiction et même d’Addiction France.
Cannabis médicinal : l’impasse criminelle !
Cette plante est d’abord “une usine à médicaments” comme le défendait le Pr Mechoulam (découvreur du Delta 9 THC et du système endo-cannabinoïde).
Cependant, le gouvernement Bayrou plutôt que de généraliser l’accès au cannabis à visée médicale à l’issue d’une expérimentation fructueuse de trois ans, invite au sevrage (ou à se fournir sur le marché noir avec tous les risques que cela peut entraîner) les milliers de patients concernés pour lesquelles il n’existe pas d’autres traitements connus et efficaces. D’ailleurs, c’était un des motifs pour pouvoir accéder à cette expérimentation, au-delà d’avoir un médecin motivé et sérieux pour remplir le dossier d’inscription pour cette démarche expérimentale.
Alors que le gouvernement a décidé que 2025 serait une année faisant de la santé mentale une grande cause nationale, demeurer sur cette position anti-cannabis relève de la maladie mentale ou de se placer sous l’influence néfaste du Pr Costentin qui dans ses tribunes délirantes, attaquant ad personam certaines des figures de l’addictologie en France, voudrait stériliser les usagers de drogues : “Une contraception efficace devra empêcher que le toxicomane non sevré se reproduise et ce aussi longtemps qu’il peut transmettre à sa progéniture les modifications épigénétiques induites par son intoxication.”
Le sevrage des malades est insupportable, d’autant plus que tout le monde s’accorde pour reconnaître que l’expérimentation doit être généralisée et qu’il n’y a aucun risque de voir cet accès au cannabis médicinal servir de "cheval de Troie" (comme le prétend le Pr Constentin) à la légalisation du cannabis pour la consommation adulte non-médicale, dite (à tort) récréative !
Cet argument n’est pas tenable au regard des conventions internationales et de la récente modification de la classification du cannabis pour justement lui reconnaître des vertus thérapeutiques, et ainsi faciliter l’accès aux patient.e.s pour lesquel.le.s le cannabis est un médicament utile, voire le seul médicament efficace. Refuser aujourd’hui aux personnes atteintes de pathologies lourdes de se soulager avec le cannabis, refuser l’accès au seul médicament qui permet d’améliorer les conditions de vie des malades, c’est enfermer le pays dans une impasse criminelle !
Déjà, certaines des personnes directement concernées par cette décision abjecte envisagent de s’expatrier ou pire de migrer en Belgique pour y mourir dans la dignité par euthanasie, car elles ne veulent pas revivre dans la douleur intense et chronique, elles veulent fuir la souffrance car le cannabis les aidait à mieux supporter la vie !
Qu’on se le dise, ce sont Macron, Retailleau, Darmanin, Valls, Borne, etc… qui ont du sang sur les mains.
Le Cannabis sativa L. a de multiples usages bénéfiques, il est utile à bien des endroits en plus d’être une ressource écologique qui permettrait d’atteindre les Objectifs du Développement durable 2030.
Libérons Marie Jeanne, enfermons Jean Marine.
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