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ANALYSE : Plus de Hasch, moins de Haine (+2H -2N)

Vendredi 7 juin 2013

ANALYSE : Plus de hasch, moins de haine 

Libérons Marie Jeanne, enfermons Jean Marine

Deux slogans qui prennent tout leur sens à un moment où la société française se confronte à la montée de l’intolérance, sur fond de crise économique mettant en péril les droits sociaux et les libertés fondamentales.

Cependant, gardons-nous de réponses basiques comme celles appelant à la dissolution des groupes d’extrême-droite, tant il est vrai que les idées véhiculées par ces groupes sont bien malheureusement largement présentes dans la société, du fait de l’absence d’alternatives jugées crédibles pour lutter contre les effets de la globalisation financière.

Une des réponses sérieuse pour diminuer le poids de l’extrême-droite est de changer de politique en matière de drogues, pour éradiquer de nombreux clichés faisant le lit de la haine.

Ras l’Front

Cela fait quelques semaines que nous sommes en alerte et que nous déplorons cette évolution négative des rapports sociaux, mais l’assassinat du militant antifasciste Clément Méric par un groupuscule se revendiquant de la "Jeunesse Nationaliste Révolutionnaire" risque d’être la goutte d’eau qui fera déborder le vase... et relancer les demandes de dissolution par le Ministère de l’Intérieur de ces groupes fascistes.

D’abord parce que nous sommes des défenseurs des libertés fondamentales, nous défendons la liberté d’association, de réunion, d’expression, d’opinion et de conscience comme principes inaliénables de la vie démocratique. A l’instar de Voltaire, nous pensons toujours qu’on peut ne pas être d’accord, voire même totalement opposé, sur des idées, des arguments, des mots... et qu’un démocrate convaincu devra se battre pour que cette expression puisse exister, au nom de la liberté d’opinion et d’expression.

Mais l’attaque dont Clément Méric a été victime n’est pas un fait divers banal, et la Police et la Justice devront se montrer exemplaires pour retrouver et condamner les auteurs de ce meurtre avec préméditation.

Car il faut le reconnaître, le climat délétère instauré par les opposants au mariage pour tous ont galvanisés les troupes racistes, homophobes, grégaires, qui rêvent de "guerre civile" et espèrent "le chaos social" pour mieux s’ériger en rempart !

Ce 5 juin 2013, le silence des pantoufles des passants a permis aux bottes armées des nazillons de tuer, et à tout le moins de laisser pour mort sur le sol un homme !

Toutes nos condoléances à la famille de Clément Méric, à ses amis, à ses proches.

De la dissolution des groupes politiques en temps de crise.

Parce que depuis quelques semaines, nous soutenons l’initiative des 12 personnes qui ont constitué l’association fédérative des Cannabis Social Clubs Français, et qu’il est insupportable d’entendre la réponse des pouvoirs publics à notre demande d’ouverture d’un dialogue. Nous sommes des adultes responsables, qui ne revendiquent pas le changement de la loi pour satisfaire des besoins individuels, mais au contraire pour pacifier et améliorer la situation de millions de personnes concernées directement par la politique en matière de drogues.

Alors que nous prônons la transparence et la responsabilité collégiale pour organiser de la production et la distribution de cannabis au sein d’un cercle privé d’adultes volontaires, le CSCF n’est pas une organisation terroriste bien que ses membres revendiquent une stricte application de la loi en étant poursuivis collectivement pour « association de malfaiteurs en bande organisé ».

Avec un Cannabis Social Club, nous demandons aux autorités d’être pragmatiques pour répondre aux défis de la violence induite par les trafics. Aussi, nous exprimons clairement notre désir de voir les autorités venir contrôler en toute transparence les activités des CSCF.

Mais de cela l’Etat ne veut pas : pour le moment c’est "interdit", c’est le président qui l’a dit et que le changement, ce n’est pas pour maintenant même si cela fait depuis 1981 que nous l’attendons !

On se disait qu’avec son nom, le président Hollande ferait preuve de courage, notamment aux côtés des Espagnols, des Belges et des Néerlandais pour tenter d’harmoniser sa position avec celle de ses homologues... Sauf qu’il a décidé de rester ferme, mais pour combien de temps ?

Le 18 juin ou les appels antifascistes

"L’appel du 18 juin" lancé par De Gaulle pour résister à l’occupant nazi, en pleine débandade de l’armée française pourrait être remis à l’ordre du jour pour chasser la bête immonde. Faut-il pour cela dissoudre par décret ministériel les organisations qui prônent la haine raciale ?

Naïvement, on peut penser qu’une telle décision viendrait conforter le combat antifasciste. Concrètement, cela pourrait « victimiser » les ennemis de la démocratie et renforcerait de facto leurs motivations.

Car le fascisme ne se détruit pas sur le papier, mais sur le terrain avec un rapport de force idéologique sociétal et une politique sociale qui ne fait pas le lit des frustrations par l’exclusion. Pour en finir avec les extrêmistes du nationalisme, nostalgiques du fascisme italien, du nazisme allemand, du pétainisme français, il faut que dans la rue, sur le terrain, quartier par quartier, la politique de la haine soit combattue avec détermination.

Ce combat ne se limite donc pas aux slogans antiracistes, il doit mettre en œuvre une politique effective et efficiente contre les ressorts de l’intolérance, cultiver l’altérité et le métissage des cultures.

C’est le sens de « l’Appel du 18 joint » de cette année qui, au-delà de clamer la « paix des drogues », souhaite à tout le moins, une évolution législative pour en finir avec la politique de prohibition portant dans ses gênes les traces d’un racisme latent.

A ceux qui pensent que la culture du cannabis n’est pas un élément de la culture française, à ceux qui disent que la consommation du cannabis en France est alimentée par des étrangers qui profitent des largesses de l’Etat français, à ceux qui ferment hypocritement les yeux sur la réalité de la consommation du cannabis en France pour justifier le statu quo, nous leur disons : Il est temps d’en finir avec les ferments de la haine, par la légalisation du cannabis !

Vive le cannabis libre, partout, pour tous

Dernière minute :

Cannabis Sans Frontières appelle à manifester
samedi 8 juin à 17h - Place de la Bastille - Paris
« Assemblée Populaire pour l’action antifasciste »

Contact Presse : Farid Ghehiouèche 06 14 81 56 79

ANALYSE +2H -2N

Maintenant, je rejoins le collectif Cannabis Sans Frontières pour l’alternative écologique dans un Mouvement pour les Libertés.

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