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Cannabis : la génération H s’exprime

CANNABIS - Ils sont chefs d’entreprises, ingénieurs, traders, étudiants, infographistes, responsables de magasins, vendeurs, musiciens, électriciens, pâtissiers.

Ils sont mariés ou non, croyants ou non, hétérosexuels ou non, ont des passions comme tout le monde : sport, musique, littérature.

Ils paient leurs impôts comme vous et moi, ne partent pas s’exiler en Russie ou en Belgique ou ailleurs quand il s’agit de participer à l’effort national.

Ils font partie des classes moyennes, populaires et aisées. Ils votent, ou pas, s’impliquent, ou non, dans la vie sociale ou culturelle de leurs cités, s’engagent dans des luttes justes que bien souvent l’État a abandonnées. Ils s’engueulent le dimanche dans les repas de famille et se réconcilient comme toujours à l’heure de la sieste.

Ils sont citoyens français, ont été à l’école de la République et en ont intégré les préceptes et les valeurs. Ils sont responsables de leurs actes et sont totalement insérés dans la société française, mais pourtant tous les jours ils sont dans l’illégalité parce qu’ils fument un joint ou qu’ils cherchent à s’en procurer.

Ils ont entre dix-huit et soixante dix-huit ans et ils appartiennent à la Génération H dont on ne parle jamais si ce n’est pour la décrire comme un groupe homogène d’êtres passifs, lobotomisés par leur consommation de cannabis, caricatures post-baba-cool ou néo hippies bourgeois bohèmes.

Ils ne le sont pas, ou pas tous, en tout cas ils le sont autant que le reste de la population de ce pays.
Fumeurs réguliers ou occasionnels, ils ne veulent convaincre personne d’essayer le haschisch, mais souhaiteraient juste que la société dans laquelle ils vivent leur permette d’éviter de devoir prendre des risques en achetant de l’herbe dans des endroits improbables et glauques pour ne pas dire dangereux, les dispense du stress de se sentir continuellement dans l’illégalité alors qu’ils ne font de mal à personne, leur garantisse la qualité du cannabis qu’ils achètent, ou tout au moins les laisse cultiver de quoi fumer tranquillement chez eux.

Ils ne demandent rien d’autres qu’un peu de respect et de compréhension pour leur pratique et leur culture, car il s’agit bien de culture cannabis. Des milliers d’artistes et d’intellectuels ont écrit ou chanté leur amour ou leur intérêt pour la marijuana. Des médecins et des scientifiques réputés évoquent ses vertus médicinales. Des millions de Français ont testé ses qualités récréatives, festives ou méditatives. Des spécialistes de la question évoquent les centaines de variétés d’herbe et de shit existantes, l’importance du terroir dans sa production, l’essentialité de l’acclimatation des graines à leur environnement. Il existe des foires internationales où l’on déguste ces produits et ou les meilleurs produits sont récompensés, comme on peut l’observer dans nos foires de l’agriculture pour le fromage, le pain ou le vin.

Qu’on le veuille ou non, la consommation de cannabis s’est massifiée en France depuis quarante ans. On peut fermer les yeux pour ne rien voir, se cacher la vérité qui dérange, faire preuve de mauvaise foi ou de rhétorique habile, la ganja appartient désormais à la culture française, au même titre que le vin rouge ou le pastis. C’est un fait qu’il faut savoir traiter avec mesure et responsabilité. La Génération H ne demande qu’une chose : continuer à vivre sa vie tranquillement, à participer à la construction de la nation dans un système autre que celui de la prohibition et de la répression contre les simples consommateurs de shit et d’herbe.

Elle n’attend donc qu’une chose : l’autorisation des Cannabis Social Clubs et la permission de pouvoir produire chez soi de quoi satisfaire sa consommation.

Cette fin de la prohibition raisonnable et raisonnée permettrait de contrôler la qualité des produits circulant sur le territoire français. Elle permettrait d’en terminer avec le cannabis coupé au caoutchouc, au henné ou à la résine de pins, ou l’herbe vendue de piètre qualité. Elle porterait un coup dur aux trafics en tout genre et à l’économie informelle. Elle libérerait du temps pour les services de police qui pourraient se concentrer sur la lutte contre les mafias et les dangereux criminels. Elle créerait même un peu d’emplois et donnerait une nouvelle passion à des centaines de milliers de Français : le jardinage.

Il paraît que cette activité apaise. Il est temps que nos gouvernants l’entendent et se réconcilient avec une grande partie de sa population.

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La Lune sur le Toit Editions
www.generation-h.fr

LE ROMAN

Sacha, Jo et leurs amis appartiennent à la Génération H. Amateurs de skunk, de double zéro, de pollen, de charasse ou d’aya, ils passent leurs journées à fumer des deux ou trois-feuilles, à tirer des bangs, à se faire tourner des shiloms et des pipes en tout genre. 
Un été au milieu des années 90, la petite bande part sur la route explorer toutes les facettes d’un nouveau style de vie alternatif qui s’offre à elle dans un road trip haschisché et musical. Allant de festivals underground en free parties, de sound systems en soirées improbables pour bons beaufs de base, ils parcourent une France enfumée traversée par un vent de liberté qui balaie tout sur son passage.
En stop ou à pied, portés par le son des nouvelles musiques urbaines qui explosent (hip-hop, techno, ragga dancehall…), ils font les quatre cents coups, enchaînent les rencontres inattendues, les expériences mystiques et amoureuses, découvrent les joies de la vie de nomade, surmontent mille et une galères, en usant et abusant des spécialités cannabiques locales.
Guidés par leur soif de vivre à cent à l’heure, et grâce à leur amitié indéfectible, ils brûlent leur jeunesse comme un spliff de weed et écrivent l’histoire d’une nouvelle France où la consommation de haschisch et d’herbe se généralise et s’intègre totalement à sa culture.
La Génération H a enfin son roman. Faites tourner.

NOTE DE L’EDITEUR

Les trentenaires d’aujourd’hui ne se caractérisent pas uniquement par ce que l’on a coutume d’appeler la Génération X et la Génération Y. Adolescents dans les années 90, cette génération a notamment participé à l’expansion de la consommation de cannabis dans l’hexagone, à une époque où s’y développait aussi la culture des sound systems, des free parties et des musiques urbaines (une playlist figure d’ailleurs à la fin du roman !). Sous le couvert d’un road trip romanesque, et dans ces temps où le débat sur le légalisation refait surface dans la société, Génération H apporte un regard nouveau sur cette jeunesse enfiévrée qui n’a pas forcément passé son temps devant des écrans d’ordinateurs et de télévisions mais qui, empreinte d’une forte soif de vivre et d’aventures, s’est réalisée au travers de voyages, de découvertes musicales et d’expériences cannabiques.
Le haschisch a été plus qu’un moment de vie pour ces jeunes. La preuve ? Ils fument toujours, quinze ou vingt ans après avoir roulé leurs premiers joints. Génération H raconte ainsi comment le cannabis est entré de manière irréversible dans la culture française, au même titre que le vin ou la bonne bouffe.
Sur la Route de Jack Kerouac posait les fondations de la Beat Generation dans l’Amérique des années 60. La Génération H a elle aussi enfin son roman, qui trouve son inspiration dans la France des années 90.

L’AUTEUR

Maître de Conférences, géographe à l’Université Aix-Marseille, globe-trotter, Alexandre Grondeau écrit depuis son plus jeune âge. Inspiré par Jim Harrison, Louis-Ferdinand Céline, José Saramago, Isaac Asimov ou encore Georges Orwell, il est passionné par les mouvements underground et par la contre-culture. Depuis plus de 10 ans, il est par ailleurs critique musical, spécialiste des musiques jamaïcaines et écrivain. Pangée, son premier roman, est paru en 2012. Génération H est son second roman.

Voir en ligne : Le site de GENERATION-H.FR

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