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Réflexions autour de Bernard Rappaz et bien au-delà

Depuis plus de deux mois CSF se bat pour soutenir Bernard Rappaz rattrapé par le jugement qui l’avait durement condamné en 2001.

En entamant d’emblée une grève de la faim, il a touché immédiatement le compassionnel, l’affectif, et CSF n’a pu que réagir précipitamment et fortement.
C’était de l’humanitaire. Car une grève de la faim est une protestation ultime qui ne peut laisser indifférent.

CSF s’est également mobilisé parce que Bernard Rappaz a été chanvrier, et qu’il militait pour la cause anti-prohibitionniste que nous nous obstinons à défendre.

Mais Bernard Rappaz n’est pas le champion mondial de cette cause, ni même probablement le seul champion suisse, en dépit des projecteurs qu’il s’efforce de capter.
Bernard Rappaz est un fermier qui exploitait les ressources du chanvre, y réussissait assez bien, qui militait également pour une écologie environnementale , peut-être sociale, avec un esprit frondeur qui aimait provoquer les autorités.
Ce dont maintenant il paie le prix

C’est la troisième fois qu’il utilise ce moyen, ne plus s’alimenter, pour sortir vainqueur d’un bras de fer qui l’oppose au judiciaire valaisan.
Cela explique sans doute partiellement qu’il devienne de plus en plus difficile de mobiliser une indignation internationale, et qu’ en Suisse même, la réaction paraisse rester assez molle.

Certainement, la peine prononcée n’est pas équitable, le jugement de son associée le prouve. Mais doit on focaliser toutes nos actions sur ce seul cas, dont la résolution parait relever autant du personnel que d’une Cause. même si le chanvre en a été le point de départ.

Actuellement, en France, une réflexion para-officielle semble timidement s’amorcer au sein de commissions impulsées par par un ou deux partis politiques. CSF n’y participe pas, ce que nous pouvons que regretter. Mais cela devrait encourager une motivation supplémentaire pour approfondir nos propres réflexions afin qu’elles débouchent rapidement sur des propositions étayées que l’on pourrait verser au dossier.

Nos actions ont certainement aidé Bernard Rappaz dans sa lutte contre le refus d’une sanction qu’il contexte. Mais doit on en faire notre seul combat ?

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