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Abrogation de la loi de programmation militaire.

Lundi 8 Août 2011

COMMUNIQUE

Abrogation de la loi de programmation militaire.

Quand il s’agit d’évoquer les dépenses de l’état consacrée à l’armée, et d’envisager la paix autrement qu’avec la dissuasion nucléaire ou des armes de destructions massives, le discours politique reste cantonné aux déclamations lénifiantes... Alors que la crise économique s’étend gravement, les coupes budgétaires des états affectent principalement les dépenses sociales, sous prétexte que les budgets nationaux sont drastiquement resserrés pour maintenir la confiance des marchés... Mais nulle part, on ne mentionne les dépenses militaires.

Pour mieux cerner les enjeux, voici quelques extraits d’une contribution éclairante du collectif Contre la loi de programmation militaire, publiée il y a deux ans et toujours autant d’actualité : http://cannabissansfrontieres.org/contre-la-loi-de-programmation,082.html

« Depuis fort longtemps le complexe militaro-industriel tente de faire valoir l’argument spécieux qui voudrait qu’il est productif d’emploi. D’une part, les compétences qu’il réunit pourraient on ne peut plus utilement se reconvertir à des fins non militaires. D’autre part, la masse salariale concernée, qu’il s’agisse des travailleurs de l’industrie de l’armement ou des militaires eux-mêmes, ne représente qu’une infime partie de ce que coûte à la République son fonctionnement. Faire un Rafale est infiniment plus cher que la somme des heures de travail humain qu’il aura fallu mettre en œuvre pour lui permettre de voler. Et l’énorme masse salariale de l’armée ne compte en fait que pour un petit tiers de son budget. Payer ces travailleurs à ne rien faire serait largement plus économique. À défaut, on peut, bien sûr, reconvertir ces hommes et femmes dévoués à la collectivité, pour des fonctions socialement utiles ou même rentables.

[...]

De toute évidence, en creusant leur endettement, la France ou les Etats-Unis s’affaiblissent.

Il n’y aurait aujourd’hui qu’un seul danger de dimension « stratégique » – et c’est celui représenté par la Chine communiste qui développe ses moyens militaires à mesure qu’elle s’enrichit – au point où le budget réservé à l’armée chinoise, ayant triplé en dix ans, rivalise désormais avec… le budget militaire français.

Ce dernier chiffre donne à penser quant à la dimension de la folie qui s’est progressivement imposée dans la vie de la République – comme au Royaume-Uni ou aux USA. Même un pays fondé sur son armée, telle la Chine maoïste, même après une vingtaine d’années de croissance continue (« à deux chiffres »), même avec des réserves financières colossales. Avec les ambitions affichées de cet Etat impérial et ses réels besoins militaires – non seulement face à Formose, mais au Tibet, au Xinjiang, ou à Hong Kong…–, le budget de l’armée chinoise est – proportionnellement – vingt fois plus petit que celui de l’armée française. Et dix fois inférieur à celui de son rival américain – encore plus fou.

Quant à ce supposé danger chinois, on sait qu’il est surtout financier aujourd’hui. Ce n’est un mystère pour personne que l’économie américaine s’écroulerait d’un instant à l’autre si les communistes chinois décidaient de ne plus la soutenir par leurs achats massifs de bons du Trésor états-uniens – ou pire : en revendant d’un coup ceux qu’ils détiennent. Pire qu’un acte de guerre, a-t-on pu dire…

[...]

Ce qui fait la puissance, c’est la richesse. En se payant l’apparence de la puissance, les pays qui entretiennent des armées aux prix de déficits abyssaux ont en fait de bien piètres politiques de défense.

Plutôt que de se ruiner pour s’équiper de joujoux inutiles, les pays riches, qui sont les principaux consommateurs de matériel militaire, feraient mieux de restaurer leurs économies. Et s’il est vrai que leur crédit leur permet de mobiliser des moyens excédentaires, ils devraient dès maintenant les consacrer au véritable danger de notre temps que représente la catastrophe écologique en cours.

Consacrant leurs efforts à une finalité vertueuse de cet ordre, les grandes puissances pourraient même ambitionner de voir l’endettement nécessaire pour faire face à ces défis extraordinaires se répartir sur l’ensemble de l’humanité. S’il va de soi que les pays les plus riches, et les plus armés, se doivent de porter le plus gros de la charge, il n’est pas moins vrai que ce qui est dans l’intérêt de tous peut être pris en charge par tous.

Mais surtout, quoi qu’il en soit, et avant tout, sortir au plus tôt du gaspillage inconsidéré que représente l’effort de défense.

Cette folle dépense n’a aucune justification pour la défense du territoire national, tout le monde en conviendra. S’il y a d’autres intérêts – hérités de l’époque coloniale –, pour lesquels on estime nécessaire de recourir aux compétences de l’armée française, particulièrement en Afrique, on sait aussi que le contexte des guerres de « basse intensité » africaines ne demande en rien des moyens aussi coûteux que les avions, porte-avions, missiles et autres satellites qui constituent l’essentiel de la loi de programmation militaire. Mais, en tout état de cause, il n’est pas certain que ces guerres néo-coloniales – qui constituent l’essentiel de l’activité réelle de l’armée – aient la moindre légitimité.

Il n’est pas sûr non plus que les énormes budgets que l’armée consacre à la recherche soient dépensés de la plus heureuse façon. On a pu relever, en particulier à Grenoble, comment l’effort peut porter aujourd’hui sur le développement de ce qu’on appelle les nanotechnologies. Or, celles-ci promettent plus de dangers pour les libertés – et pour la santé publique – que de véritables solutions pour l’humanité. Il ne faut pas s’attendre à mieux quand on sait que cette recherche est orientée constamment dans le sens des intérêts de l’Etat militaire.

Libérer la recherche de la tutelle militaire n’est pas le moindre des enjeux d’une démilitarisation de la société.

On sait très bien que les peuples vivent bien mieux sans armée. Le Japon et l’Allemagne en auront fait la preuve, en expérimentant de belles années de prospérité – en dépit du défi représenté par l’énorme effort de reconstruction – dans l’après-guerre. Ils n’auront renoué avec les incertitudes économiques qu’après avoir institué de nouveau des budgets militaires non négligeables – au prétexte des nécessités de l’action « humanitaire » de l’Onu.

Le Costa Rica est le cas d’école d’un pays sans armée. Non seulement c’est le pays le plus prospère d’Amérique centrale, mais on apprenait récemment que le « taux de bonheur brut » qu’on y enregistre – soit le pourcentage de la population qui se déclare heureux – y est un des plus élevés du monde, au-delà de 80%.

Plus encore, une des principales raisons pour en finir avec l’armée, c’est que, de toute évidence, l’existence de celle-ci pèse sur la possibilité même d’une vie démocratique. D’une part, le pays s’expose au risque d’un éventuel coup d’état, toujours possible. Mais, même sans ça, la multiplication des services secrets, pour lesquels il n’y a pas de restrictions, ni dans leurs moyens financiers, ni dans ce qui leur est autorisé – sans qu’aucun contrôle soit possible, même là où l’on y prétend, par la nature même de l’action secrète –, induit une altération permanente de la société politique et des médias qui la reflètent. Il faut certainement mettre fin à ceci aussi.

Pour ce qui est des médias, on aura atteint le comble en France, en laissant la propriété de l’essentiel de la presse directement entre les mains des principaux marchands d’armes.

Quant aux menaces de type terroristes, sur lesquelles se fonde la remilitarisation du monde, il est évident qu’elles relèvent par nature d’un travail de police – et non des moyens ultrasophistiqués et coûteux de l’armée. Ni les sous-marins ou porte-avions nucléaires, ni la nouvelle génération d’hélicoptères ou de tanks ne peuvent servir contre d’éventuels poseurs de bombes ou détourneurs d’avions.

On a vu aussi comment le terrorisme peut servir de prétexte pour porter atteinte aux libertés individuelles, ce qui n’est pas plus acceptable. Face à un adversaire bien plus dérisoire que n’a pu l’être le « socialisme réel », loin de défendre le « monde libre », l’ordre sécuritaire multiplie les dangers fantasmatiques, de l’islamisme aux drogues interdites en passant par de prétendues « pandémies », pour imposer le contrôle total des populations.

Et c’est bien à l’Etat militaire, relayé par les infinis canaux de sa propagande, que l’on doit cette dérive singulière des démocraties. »

Pour lire la suite : http://cannabissansfrontieres.org/contre-la-loi-de-programmation,082.html

Farid Ghehiouèche, septième candidat aux « primaires citoyennes » du 9 octobre et au-delà souligne : « La paix et la démilitarisation doivent être considérées comme conditions essentielles pour affirmer un réel changement, dans une perception du monde à envisager – de nouveau. »

Changeons de civilisation, démilitarisation mondiale.

C’est pourquoi, d’ici 2012 en France, avec la campagne des « primaires citoyennes » du 9 octobre et au delà, nous invitons l’ensemble des citoyens et citoyennes à soutenir cette proposition.

PAIX : Démilitarisation générale Abrogation de la Loi de Programmation Militaire, suppression des budgets consacrés à l’équipement qui ponctionnent aussi largement ceux de la recherche, et réorientation des moyens pour une politique de défense civile populaire et non-violente et la promotion de l’objection de conscience.

Pour suivre et participer à cette campagne en temps réel, le site http://farid2012.org servira d’outil pour toutes les personnes qui souhaitent la victoire de la démocratie réelle en 2012.

Pour garantir un débat démocratique, il importe que la presse rende compte de l’ensemble des points de vue présentés aux électeurs, pour qu’ils choisissent en connaissance de cause, ainsi nous espérons bien que notre candidature trouvera un large écho.

Contact PRESSE : 06 14 81 56 79 ; contact@farid2012.org ; SKYPE : farid3h ; http://farid2012.org

Voir en ligne : http://farid2012.org/spip.php?article13

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