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Pays Bas : Sniffez en meute et aboyez !

Depuis mi-novembre, le gouvernement néerlandais distribue à la population de la Haye et de Rotterdam 30 000 cartes parfumées au cannabis pour lutter contre les plantations illégales.

Cannabis Sans Frontières s’indigne de cette pratique nauséabonde et qu’on espérait dépassée, demandant à la population de se substituer à la police, au nom de lois iniques, que l’état n’est manifestement pas en mesure de faire appliquer.

En fait, cette initiative n’a qu’un seul but : supprimer les petits producteurs au profit de groupes mafieux puissants qui auront les moyens de se protéger de la Police, y compris par la corruption !

Car même si la délation devient sport national aux Pays bas, il est évident que cette stratégie est vouée à l’échec.
Cette politique de délation pourrait aussi colporter les germes d’une confrontation déstabilisante dans certaines zones du pays -pour ne pas parler d’une guerre civile larvée comme au Mexique-, entre les partisans d’une production hollandaise aux qualités garanties et la défense des intérêts du crime organisé.

Car en Hollande comme en France, l’hypocrisie en matière de lutte contre les stupéfiants est tout autant contre-productive.
Certes, le pragmatisme hollandais a permis pendant trente ans d’obtenir de meilleurs résultats au niveau de la prévention de l’usage notamment chez les adolescents, en séparant les marchés du cannabis et de l’héroïne.

Or partout, même en Hollande, la politique de lutte "contre la drogue" est basée sur le régime unique de la prohibition, dont les conventions internationales de 1961, 1971 et 1988 forment le socle de cette stratégie, à l’origine dite de santé publique. Ce que nous contestons avec virulence.

Au contraire, nous estimons que la politique de prohibition, dont l’échec est patent, est aussi à l’origine de violations massives des droits fondamentaux, qu’elle est criminogène, qu’elle entrave la lutte contre les épidémies et qu’elle favorise la prospérité des organisations criminelles.

Aussi, les articles reprenant en boucle cette information ne poursuivent qu’un objectif : démontrer que la Hollande fait machine arrière et se conforme à l’esprit belliqueux français à la mode Sarkozy qui a largement inspiré le dernier plan d’action de lutte anti-drogue de l’UE en 2008.

Avec Cannabis Sans Frontières, nous nous engageons résolument pour combattre les organisations criminelles mafieuses et pour la réduction des risques liés aux drogues.

Nous souhaitons développer une approche pragmatique et tolérante en ce qui concerne l’usage, la détention et la consommation de drogues ; Nous souhaitons oeuvrer à l’instauration d’une stratégie basée sur la réduction des risques (en amont) et des dommages (en aval) ; Nous défendons une politique de transparence et de traçage en ce qui concerne la production pour en garantir la qualité, tout en assurant un système de distribution des produits, selon leur toxicité reconnue, basé sur des obligations légales ou règlementaires différenciées.

Dans l’optique des élections prévues, en France, en 2012, rejoignez le collectif Cannabis Sans Frontières pour soutenir nos actions et pour défendre nos candidatures, et qu’enfin les lois et les politiques anti-drogues soient justes et efficaces.

Voir en ligne : Pays Bas : 30 000 cartes parfumées au cannabis pour lutter contre les plantations illégales.

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