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Olivier Asteggiano prend trois mois avec sursis pour outrage et rébellion.

Olivier Asteggiano comparaissait hier devant le tribunal correctionnel à Cahors pour outrage et rébellion à une personne dépositaire de l’autorité publique. Faits commis le 28 septembre à Gourdon.

Vendredi 28 septembre 2012, Olivier Asteggiano entamait une grève de la faim devant la sous-préfecture de Gourdon. Grève interrompue par les gendarmes.

L’homme, âgé de 53 ans souffrant d’une sclérose en plaque, soignait ses douleurs avec du cannabis. Il le plantait à son domicile. Malgré les avis médicaux vantant les vertus thérapeutiques du cannabis, son matériel lui avait été confisqué, il y a un peu plus d’un an. C’est à cause de cela qu’il avait entamé sa grève de la faim.

Hier, il comparaissait devant le tribunal correctionnel de Cahors. « Le 28 septembre vous avez fait outrage à des gendarmes en les insultant, et en résistant violemment. Les gendarmes intervenaient pour que vous vous calmiez. Ce n’est pas en insultant les forces de l’ordre que vous êtes dans votre droit » lui indique la présidente Béatrice Almendros.

« Je manifestais devant la préfecture pour être dédommagé. Je manifestais pacifiquement pour dire que depuis 10 ans, on m’a volé ma santé. Je ne peux plus vivre, je suis obligé de faire la manche », tempête-t-il. « Quand vous traitez les gendarmes de voleurs, c’est parce qu’ils ont pris du matériel qui servait à planter du cannabis. Ils l’ont fait sur ordre du ministère public », lui précise Bérangère Lacan, substitut au procureur.

« Il se voit déjà dans un fauteuil roulant. Il se rebelle pour avoir un élan de vie. Il souffre au quotidien, donc il rend l’État responsable. Il a été privé de la possibilité de se soigner d’où une certaine révolte. Le cannabis thérapeutique est totalement reconnu, mais pas en France. Dans un pays de droit, on peut manifester son opposition. Je vous demande l’indulgence », remarque Me Christophe Bernabeu, avocat du prévenu.

« On ne peut pas empêcher les gendarmes de faire leur travail, ça le tribunal ne peut pas le suivre », indique la présidente. « J’entends bien la colère. Je comprends sa souffrance. Ce qu’on lui reproche ce sont les outrages. Je demande un avertissement, une peine de 3 mois de prison assortis d’un sursis simple », précise Bérangère Lacan. Le tribunal a condamné Olivier Asteggiano à 3 mois de prison avec sursis simple.

Le chiffre : 40

C’est le nombre de pieds de cannabis qu’Olivier Asteggiano plantait à son domicile. Sa consommation lui servait à calmer ses douleurs . Avec le retrait du matériel, il estime avoir été spolié de 2000 €.

Marielle Merly

Voir en ligne : Pour lire l’article original sur le site de ladepeche.fr

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