Ci-dessous, deux vidéos, deux manières de présenter les arguments du débat autour de la question : Et si on légalisait le cannabis ?
Les propos de Laurent Appel (ASUD) ont été enregistrés il y a quelques mois, mais sont toujours d’actualité, "intemporels", tant ils sont pertinents et vérifiables (en anglais on dit "evidence based" pour dire que les données sont prouvées...).
Cette vidéo est sans doute l’une des plus concises en français, pour aider à mieux comprendre la globalité des enjeux liés à la réforme du statut légal des stupéfiants et de leur classification devenue obsolète, en particulier pour le cannabis.
http://www.terre.tv/fr/3892_faut-il-legaliser-le-cannabis-
Une interview de Michel Sitbon, Président-fondateur et porte parole de Cannabis Sans Frontières qui entame ce débat sur le plateau d’une des émissions phares de La Chaîne Parlementaire qui, à sa manière, souhaite élever le niveau du débat.
A voir pour constater à quel point le policier ne connait rien au cannabis, et qu’il a sans doute été un très bon professionnel pour éviter au Numéro 2 de la PJ Lyonnaise, Michel Neyret, d’être mis en examen pour des malversations liées au crime organisé et au trafic de stupéfiants. De même que la BAC de Marseille aura sévit... sous ses ordres ??? (sic)
Trêve de balivernes : la Police ne sert à rien quand il n’y a pas de crime quand la "victime" est consentante et qu’elle commet un acte sans nuire à autrui en pleine jouissance de ses facultés (No victim, no crime)... L’usage du cannabis relève de la sphère privée, et l’interdire est une atteinte à la liberté individuelle./
L’encadrer (faire une loi, donc légaliser !) par la règlementation de la production à la consommation permettrait de rendre transparente la chaîne de distribution, et donc de tarir les ressources des organisations criminelles, tout en renforçant les moyens de la prévention et ceux de la répression, notamment contre le blanchiment et la corruption ! N’est-ce pas une noble mission pour la Police et la Justice, plutôt que de remplir les prisons -écoles de la criminalité- de jeunes, souvent issus de conditions sociales défavorisés et principalement d’origines étrangères ou de parents immigrés des anciennes colonies françaises pour des infractions liées aux stupéfiants (ILS) ?
C’est en grandes lignes ce que défendait Barack Obama qui a employé un argument massif pour remobiliser ses troupes en vue des prochaines élections, qui vers la fin de l’année 2014 permettront de dire que 5, 6, voire 7 Etats US rejoignent le Colorado et Washington... Et que le train de la légalisation continue son chemin.
C’est une bonne chose que le débat ait enfin lieu. Mais des débats ne règlent pas les problèmes, ils ne sont que le début d’une prise de conscience que l’on voudrait rapide.
Il faut des actions, du courage politique, oser accepter l’évidence qu’un changement radical à l’égard du cannabis en particulier et des drogues en général soit la seule option susceptible d’améliorer beaucoup de choses, y compris la prévention de la consommation abusive chez les adolescents..
Il est depuis trop longtemps tellement urgent que cette limite arbitraire entre drogues légales et illégales soit supprimée et que l’actuelle « guerre aux drogues », nocive, inefficace, se termine !
Cette volonté de nier, de vouloir faire « disparaître » et de prohiber des usages qui relèvent de la sphère privée coûte énormément à la société en termes de vies humaines gâchées (prison, exclusion, ruine, éclatement des familles, criminalité) et en termes d’argent « offert » à la clandestinité, ainsi qu’à celui dépensé dans la répression du cannabis par des forces de l’ordre qui seraient plus utiles si elles consacraient tous leurs moyens à réprimer des affaires plus graves mais peut-être plus difficiles... .
Sans parler du tort causé aux malades quand, empêchés d’avoir accès à une médication efficace à cause d’une prohibition obscurantiste, ils doivent endurer des souffrances évitables... cela est réellement et profondément scandaleux et ne doit pas être accepté.
Indignons-nous !
Les propriétés thérapeutiques de la plante naturelle sont faussement niées, alors qu’elles procurent des soins réellement efficace à ceux qui les utilisent dans beaucoup de maladies très graves.
Exigeons la légalisation et la réglementation, au moins pour la part médicale du cannabis.
Une collaboration entre médecins et cultivateurs est possible et souhaitable, ainsi que l’étude des propriétés du cannabis hors monopole des laboratoires pharmaceutiques, comme ce qui se fait dans certains Etats américains autorisant le cannabis médical !
Car tout le monde sera un jour confronté à la maladie, lui-même ou ses proches.
Moralement et humainement, ni le monde politique ni personne ne peut avoir le droit de criminaliser l’usage du cannabis ou de vouloir cacher ses surprenantes propriétés thérapeutiques...