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Florilège de messages adressés au Comité international de soutien à Bernard Rappaz, pour la conférence de presse du vendredi 17 décembre à Genève.

Raide... Comme la justice de Genève.

Soutien à Bernard Rappaz, un cultivateur de chanvre en danger de mort.

En 1920, avec le soutien des béni oui-oui, le gouvernement des Etats Unis d’Amérique interdit la consommation d’alcool.
Encourageant par là-même l’essor du crime organisé et ne réglant en rien la question de l’alcoolisme.
Quand une société est malade, ce n’est pas aux remèdes qu’il faut s’en prendre durement. Surtout si, en l’espèce, le remède relève de la médecine douce.
Si je fais référence à la prohibition, c’est pour illustrer l’absurdité de la situation.
Imagine-t-on, au lendemain de sa déclaration, le 30 janvier 1929, de voir jeter en prison un petit viticulteur de Californie, ruiner sa vie, son travail et le laisser mourir dans sa cellule ?
Du Steinbeck !
La consommation d’alcool est non seulement autorisée, mais largement encouragée en Suisse. Pourtant, la plupart des toxicologues considèrent l’alcool comme une drogue dure.
Le cannabis est davantage classifié dans les drogues douces, que je sache.
Quant à sa culture pour un usage thérapeutique, il me semble que même le très conservateur gouverneur de Californie Schwartzenegger l’encourage ! Eh les Helvètes, Schwarzenegger, tout de même !!!
Difficile d’imaginer qu’aujourd’hui en Suisse, pays fondateur de la croix rouge, on laisse crever dans sa geôle un petit agriculteur, après avoir ruiné sa vie et sa réputation. Tout cela, parce qu’il a contribué à l’essor de la médecine douce !
Ce ne serait malheureusement pas une première.
Le 3 novembre 1957, au pénitencier de Lewisburg, Pennsylvanie (U.S.A), décédait Wilhelm Reich.
Qui se souvient aujourd’hui qu’on a jeté ce psychiatre en prison parce qu’il prônait la médecine douce ?
Pour satisfaire quel lobby, quels conservateurs, l’a-t-on traité de la sorte ?
De nos jours, il y a les pro et les anti-Reich. Mais on parle là de ses idées, de ses théories, de ses concepts médicaux.
Aucun de ses détracteurs ne se réjouit qu’on l’ait jeté en prison et qu’on l’y ait laissé mourir.
Bien sûr, même dans les démocraties, on peut toujours faire appel à la loi pour embastiller les inopportuns !

Les médecins français sont parmi les plus grands prescripteurs d’antidépresseurs au monde. Les Français en font en consommation effrénée. Et je crois que les Suisses ne sont pas en reste.
La consommation de psychotropes, drogues dures donc, prescrits par les praticiens, est entrée dans notre culture avec l’assentiment du gouvernement français.

En France, on encourage le commerce le plus massif possible de toutes sortes de médicaments allopathiques. Régulièrement le lobby pharmaceutique organise des campagnes de dénigrement des médecines douces et bien entendu, condamne l’usage du cannabis, comme l’usage de toute médecine qui ne transite pas par des officines.
Pourtant, quel petit planteur de chanvre pourrait-on accuser du décès d’un consommateur ?

Alors que le gouvernement français autorise la commercialisation de molécules dont il ignore volontairement la dangerosité (récemment, le Médiator), il continue de condamner lourdement de petits producteurs. Monsieur Servier, des laboratoires Servier responsable de milliers de décès, mourra dans son lit, alors que des dizaines de Bernard Rappaz eux, trépasseront peut-être en prison.

A quoi bon tant d’hypocrisie ?

Aujourd’hui, en Suisse, on vote contre d’hypothétiques minarets, contre des envahisseurs fantasmés.
J’imagine que sacrifier un chevelu brossera donc les réacs dans le sens du poil.
Pendant ce temps là, la confédération demeure tranquillement la poubelle bancaire du crime financier.
Mais ça, ça n’intéresse pas les électeurs de l’UDC.

Yan Lindingre

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Bonjour !
 
Nous vous soutenons et soutenons Rappaz !!
 
Voici un message que nous diffusons à nos contacts
 
 
Raphael pour le groupe BRED’IRIE
 
http://bred-irie.fr

Mobilisation générale pour sauver Bernard Rappaz.

Paysan visionnaire, écologiste, pacifiste et non violent.

Faites circuler l’info.

Je m’engage modestement, solennellement au nom du groupe Bred’Irie à organiser le plus
rapidement possible un concert gratuit de soutien à Bernard. Nous exigeons la libération immédiate
et sans condition de Bernard Rappaz. La justice de ce canton Suisse est indigne d’une démocratie.
Bernard Rappaz est un prisonnier politique condamné à mort de la pire façon qui soit...

Bouc émissaire d’une justice moyenâgeuse et cruelle. Il a ouvert une brèche pour la
réhabilitation du chanvre. Plante injustement diabolisée à des fins politiques et mercantiles au même
titre que Bernard Rappaz. Nous avons besoin de soutien. L’évènement aura lieu dans les environs de
ST-NAZAIRE. Les médias seront informés de la date et de l’heure du concert.

Ils prendront leurs
responsabilités en relayant ou non l’information. Considérons que les médias qui feront la sourde
oreille seront en état de "NON ASSITANCE A PERSONNE EN DANGER DE MORT".
Il faut tout faire et tout tenter pour sauver la vie de cet homme. Victime de lois archaïques,
criminelles et stupides.
Ce petit Canton suisse est le reflet de ce qui se passe en Europe avec une montée en
puissance inquiétante de l’extrême droite, particulièrement en FRANCE.
MARINE LE PEN déclare sur une chaine publique et à une heure de grande écoute, qu’il faudrait
quasiment rétablir la peine de mort pour les fumeurs de joints (Elle a dit "trafiquants" mais chaque
petit fumeur n’est il pas un trafiquant en puissance juste en dépannant ses camarades ?)

Honte à ce misérable canton suisse, honte à la France et à son gouvernement de voyous, peu enclin
à s’indigner contre les injustices.

Tous ensemble pour sauver Bernard RAPPAZ.

Pat du groupe BRED’IRIE,
Saltimbanques et Militants.

http://www.supportrappaz.org

PETITION :

http://cwebfrance.free.fr/brappaz/signatures.php?page=32&combien=10

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Bonjour,

j’ai fait parvenir à Bernard Rappaz le texte d’une pétition signée par quelques amis,
une forme de témoignage qui en vaut une autre..! (à lire ci-dessous)

Bonnes salutations

Claude Muret

PETITION
 
Dans les prisons de notre pays on ne laisse pas un homme mourir de faim
 
La mort en prison du dissident cubain Orlando Zapato, après 85 jours de grève de la faim, a horrifié à juste titre l’opinion internationale. C’était le 23 février 2010.

Tout comme Bernard Rappaz, Zapato réclamait le statut de prisonnier politique et de meilleures conditions de détention.
Huit mois plus tard allons-nous laisser se reproduire en Suisse un tel drame, une telle infamie ?

Peu importe ce que l’on pense de la politique du chanvre ou du fonctionnement de la justice ; peu importe qu’on voie en Bernard Rappaz un simple délinquant, un pionnier de l’agriculture biologique, un imposteur ou un martyr à sanctifier. Peu importe nos opinions

Reste une conviction indéracinable : dans les prisons de notre pays, on ne laisse pas un homme mourir de faim. Nous ne sommes pas à Cuba. Il en va de nos valeurs et de notre identité. Le principe de sauvegarder une vie humaine l’emporte sur toute autre considération depuis que la peine de mort a été abolie.

Pour nous, soussignées et soussignés, il en va de l’honneur et de la dignité de notre Etat de Droit.
 
Un groupe de citoyennes et de citoyens indignés et très inquiets, qui ne sait à quelle autorité envoyer cette pétition car il n’y a que des Ponce Pilate :
 
 
- Marc Henri Trolliet, retraité

- Claude Muret, scénariste

- Marie Louise Ogay, médecin

- Arnaldo Fusi, documentaliste

- Jean Luc Bourgeois, philosophe

- Andrea Salati, journaliste

- Cristina Salati, fonctionnaire

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Cher Monsieur,

Je suis l’unique autre gréviste de la faim suisse ayant poursuivi un jeûne de longue durée et j’ai côtoyé Bernard au sein du quartier carcéral des Hôpitaux universitaires de Genève où j’ai séjourné jusqu’au 14 mai 2010, jour de terme de ma grève de la faim qui a duré 119 jours, et que j’ai stoppée pour avoir obtenu l’interruption de l’exécution de ma peine que je réclamais.

Incarcérée et détenue par le canton de Vaud, j’ai obtenu du Juge d’applications des peines de ce canton voisin de celui du Valais, l’interruption de l’exécution de ma peine, aux motifs médicaux de l’article 92 CP, qui s’appliquait dans mon cas, et que le Valais se refuse d’ appliquer dans le cas de Bernard, en violation totale des lois humanitaires consignées dans la Convention Européenne des Droits de l’homme, à laquelle la Suisse a souscrit sur le papier, mais ne respecte pas dans les faits, dont acte !

Je soutiens quotidiennement Bernard au travers de mes lettres et de mes visites, qui se sont vues interdire depuis le 20 novembre 2010, en raison des clichés photographiques que j’ai pris de Bernard durant mes visites et dont j’ai fait profiter la presse suisse.

Le canton de Vaud m’a ainsi permis d’échapper à la mort, puisque c’est bien en raison de mon état médical induit par la non ingérence d’aliments, que ma santé s’est détériorée au point de minorer mon potassium à un taux avoisinant les 2mg/l, et me faisant courir un risque d’arrêt cardiaque tel, que décision fut prise de me permettre de sortir de ma grève de la faim ! Il faut dire que mes directives anticipées disaient clairement que je rendais les médecins et les autorités de détention responsables de me garder en vie ! Cruel dilemme auquel Bernard n’a jusqu’ici pas souscrit, puisque ses directives anticipées mentionnent clairement qu’il ne souhaite pas être ramené de trépas à vie, en cas de coma ou de malaise létal. Je m’emploie à persuader Bernard de modifier ses directives anticipées, mais mes courriers et les réponses de Bernard sont "interceptées et retenues" durant des semaines, de sorte que Bernard et moi-même ne pouvons plus échanger dans le timing réel. Ceci est une violation permanente de la liberté d’expression qui est faite à Bernard et connue de la presse suisse, qui ne l’a jamais mentionné dans ses articles de journaux, malgré toutes les dénonciations que j’ai faites pour attirer leur attention sur ce point précis. Bernard est traité comme un prisonnier politique. J’en veux pour preuve supplémentaire que l’on m’interdit de lui amener les journaux, depuis le 20 novembre 2010 ! 

Je me sens en gémellité avec Bernard dans la mesure où j’ai mené le même combat, j’en connais les tenants et aboutissants sur les plans physiologique, mental, moral et spirituel. J’endure moralement au quotidien de l’extérieur ce que vit Bernard de l’intérieur des murs qui le retiennent, tant notre communion de pensées est proche.

Je suis horrifiée de constater l’inflexibilité du canton du Valais, qui se refuse à interrompre l’exécution de la peine de Bernard, puisque ce dernier s’est résolu à la supplique suivante :

"interrompez l’exécution de ma peine durant six mois et je m’engage à poursuivre l’exécution du solde de ma peine sans procéder à une nouvelle grève de la faim".

Ceci est un véritable cri de vie de Bernard et le canton du Valais ne l’entend pas, demeurant sourd à l’ultime supplique de Bernard, le condamnant à une mort certaine et inexorable, plutôt que de céder à ce que le canton du Valais juge être un nouvel épisode de "chantage" du chanvrier. 

Le canton du Valais s’apprête, avec l’aval des plus hautes instances judiciaires suisses, à laisser mourir Bernard Rappaz au fond des geôles helvétiques, en refusant d’entendre son cri de vie et son ultime requête à la clémence et à la compassion de ses pairs.

Honte à ce pays qui pactise avec Lucifer, honte à ceux parmi ses représentants judiciaires qui se lavent les mains tels Ponce Pilate, honte à ceux parmi ses élus politiques qui mènent la cabale de la Mise à Mort, Honte à ceux parmi les journalistes qui se font les porte-paroles des bourreaux inflexibles, Honte à Madame la Pharmacienne Esther Waeber-Kalbermatten qui se joue de la vie de Bernard Rappaz depuis son officine et qui joue sa carrière politique contre la vie de Bernard Rappaz ! 

Qu’il soit dit et entendu que Madame Esther Waeber-Kalbermatten sera la première élue suisse à permettre le retour de la peine de mort au sein de l’Europe.

Lorsque j’interrogeais Bernard sur ses derniers souhaits préalablement à mourir, il me disait appeler de ses voeux un geste d’amour universel d’Esther Waeber-Kalbermatten !
Cette dernière l’a su, par voie de presse, et lorsque Bernard reposera trois pieds sous terre, elle ne pourra pas dire qu’elle a fait tout ce qu’elle a pu. Elle incarne aux yeux de Bernard le bourreau dans toute sa splendeur et sa déshumanisation. Elle est l’effigie de sa mort programmée !

Alea Jacta est

Françoise Manuella Crettaz
Etraz 4
1183 Bursins
0041 / 79 / 784 36 88

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Bonjour,

Je partage l’idée que le problème concernant Monsieur Rappaz dépasse les lois de la justice. C’est indécent et impossible de laisser mourir un homme.
Sinon nous pouvons dire que nous vivons dans une société criminelle et irresponsable. Ce que de toute façon, au point où nous en sommes, je pense.

Et rien, ô strictement rien ne peut venir justifier une telles position. 

D’autant plus que ce dont est accusé Monsieur Rappaz est une broutille. Pour une substance qui dans d’autres pays n’est même pas illégal. 
On rigolerait bien en Valais si soudain le vin deviendrait illégal et que tous les cavistes se mettaient à faire la grève de la faim !

Ces substances sont tout à fait comparables. Mettez un alcoolique à côté d’un grand fumeur de haschich, vous verrez tout de suite la différence...
Encore que le débat n’est toujours pas là.
Il est indécent de laisser mourir un homme, je suis pour cela totalement pour le soutien de Monsieur Rappaz.

Geneviève Guhl, 

comédienne et metteur en scène

Genève - Valais

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