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Raëd Khoury suggère la création d’une « régie » du cannabis - Kenza OUAZZANI - L’Orient-Le Jour

Une amnistie pour les producteurs actuels illégaux serait-elle envisagée  ?
Le ministre explique dans un premier temps que « cette question sécuritaire n’a pas encore été abordée », avant d’estimer que cela dépendra de la nature des délits commis. « S’il y a des problèmes judiciaires avec des personnes données, on devra voir quelles seraient les solutions pour elles. Mais ça dépendra aussi de (leur) nature. Si l’État décide d’entreprendre de développer cette filière de manière légale, cela ne signifie pas qu’il y aura une amnistie sur des actions illégales commises par le passé : qu’il s’agisse du commerce intérieur ou à l’international ou encore de consommation à usage récréatif. On tranchera là-dessus au moment voulu », précise-t-il (voir page 3).
De son côté, le ministre sortant de l’Agriculture, Ghazi Zeaïter, affirme, dans un entretien au quotidien panarabe Acharq el-Awsat publié hier, que la légalisation du haschisch à usage médicinal au Liban permettrait de libérer les petits agriculteurs de l’emprise des barons de la drogue. Assurant au journal que « la légalisation du haschisch doit s’accompagner de sanctions sévères pour le trafic et la consommation de cette drogue en dehors de l’usage médicinal », Ghazi Zeaïter estime que « le contrôle (de la culture du haschisch à usage médicinal) n’est pas difficile ». Le ministre sortant souligne que « pas plus de 5 % des habitants de Baalbeck cultivent le haschisch, et ils étaient exploités la plupart du temps par les grands trafiquants ». Il estime ainsi que la légalisation du haschisch « va garantir les droits de ces agriculteurs et les libérer des trafiquants ».

Y a-t-il un consensus politique sur cette légalisation ?
Le ministre de l’Économie se veut confiant quant à l’existence d’un consensus politique dans le pays sur une légalisation de la culture du haschisch et son utilisation à des fins médicinales. « Des groupes politiques ont accueilli positivement cette proposition. Walid Joumblatt (PSP) l’a soutenue publiquement. Le président du Parlement, Nabih Berry (Amal), a demandé à ce que les travaux sur la législation encadrant cette filière débutent. C’est un dossier qui n’a pas encore été soumis au Conseil des ministres. Mais nous avons besoin de cette législation, que l’initiative émane du Parlement ou du gouvernement », déclare-t-il.

Voir en ligne : L’Orient-Le Jour

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