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Pourquoi nous devrions expérimenter le cannabis thérapeutique en France

Je me suis pincé pour le croire.
La sortie de l’ombre du Président de la Commission des Stupéfiants de l’ANSM, signant une tribune dans l’hebdomadaire le plus lu de France, c’était exceptionnel.

Mais encore plus extraordinaire est le contenu de cette contribution au débat public, tant nous sommes peu à comprendre le rôle fondamental que cette commission joue pour faire ses recommandations en matière de contrôle des stupéfiants (plantes et susbstances réservées strictement à un usage médical ou scientifique).

Il était temps, seulement il y a maintenant urgence à ne plus être dans l’hypothèse mais dans la mise en oeuvre concrète pour améliorer immédiatement la situation de centaines de milliers de patientEs qui ne demandent qu’à moins souffrir au quotidien avec leurs symptômes.

J’ai extrait sa conclusion mais je vous invite à lire le texte en entier.

FARId

Vers un futur registre français du cannabis thérapeutique
La création d’un dispositif d’accès au cannabis à visée thérapeutique, en dehors de celui des médicaments autorisés, doit être réfléchie avec tous les acteurs concernés. Cela a été fait dans des pays comme le Canada, la Suisse ou l’Allemagne. En France, les professionnels de santé, les institutions qui les représentent, les associations de patients et les autorités sanitaires devront travailler ensemble sur la pertinence et la faisabilité d’un dispositif impliquant des structures agréées et des médecins formés.

A la croisée de la recherche et du soin, la mise en place d’un registre français du cannabis thérapeutique serait une première étape pour accompagner les patients concernés. Médecins et patients seraient inscrits sur ce registre piloté par une équipe de recherche rattachée à l’Inserm. Le patient bénéficierait alors d’une délivrance encadrée d’extraits de cannabis standardisés issus d’une production et d’une distribution contrôlées par un monopole d’État. Cela permettrait d’optimiser cet usage avec une supervision médicale pesant le bénéfice et le risque.

Enfin, un tel dispositif permettrait aussi d’améliorer les modalités d’administration du cannabis en proposant des alternatives moins toxiques que le fumer sous forme de cigarette roulée – les « joints ». Par exemple par la bouche en gélules, ou par voie transmuqueuse en spray. Les patients atteints de maladies chroniques et sévères, réfractaires aux médicaments disponibles (dont les médicaments cannabinoïdes), pourraient ainsi passer d’une pratique d’automédication avec une substance illicite à un encadrement légal, médical et sécurisé.

Voir en ligne : Pourquoi nous devrions expérimenter le cannabis thérapeutique en France

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