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Détention à domicile : Rappaz cesse sa grève de la faim

Les médecins de l’hôpital de l’Ile à Berne, où Bernard Rappaz a été transféré le 12 juillet dernier, se sont opposés à une alimentation forcée du gréviste de la faim, a indiqué à l’ATS Esther Waeber-Kalbermatten. Les risques pour sa santé étaient donc réels.

De plus, le TF avait ordonné le 15 juillet que la cheffe du département valaisan de la sécurité, des affaires sociales et de l’intégration prennent toute les mesures « nécessaires à la sauvegarde de la vie et de l’intégrité corporelle du recourant ». Les mesures prises jusqu’à présent ne suffisaient plus. En prison à la maison

La détention à domicile n’équivaut pas à une interruption de peine. Bernard Rappaz sera soumis chez lui au même régime qu’en prison. Il sera surveillé 24 heures sur 24, aura droit à une promenade quotidienne d’une heure dans un périmètre restreint et ses visites seront limités à ses seuls proches pendant un maximum de 90 minutes hebdomadaires. Il sera accompagné lorsqu’il se rendra chez son médecin.

Contrairement à l’interruption de peine, cette détention à domicile comptera dans les cinq ans et huit mois que Bernard Rappaz doit purger. Elle durera jusqu’à ce que le TF se prononce sur une éventuelle interruption de peine, décision attendue d’ici le 26 août.

Esther Waeber-Kalbermatten précise agir en fonction de la situation présente dans un dossier qu’elle qualifie de difficile. « Il faut toujours décider entre deux situation compliquées ». Elle assume ses décisions malgré les critiques qui peuvent pleuvoir.

Pour rappel, la décision d’interrompre la peine du chanvrier durant deux semaines au début mai avait agité le monde politique valaisan. Les critiques n’avaient pas manqué de la part des milieux de droite. A bout de force
Me Aba Neeman, avocat de Bernard Rappaz a indiqué à l’ATS être très heureux de la décision tombée mercredi. « Mon client, que j’ai vu vendredi dernier, était très maigre et à bout de force ». Selon lui, le chanvrier devrait être transféré chez lui dans quelques jours si tout va bien.

La position du TF sur le recours de Bernard Rappaz contre la décision d’Esther Waeber-Kalbermatten de refuser une interruption de peine tombera d’ici le 26 août. Si elle est négative, Me Aba Neeman espère que la détention à domicile de Bernard Rappaz sera maintenue jusqu’à ce que le Grand Conseil prennent position sur sa demande de grâce en novembre prochain.

Pour mémoire, Bernard Rappaz a été condamné à cinq ans et huit mois de réclusion pour plusieurs chefs d’inculpation dont la violation grave de la loi fédérale sur les stupéfiants et la gestion déloyale aggravée.

Voir en ligne : Le Matin

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